En avril 2009, quelques personnes ont organisé la venue du Dr Bernard Senet au Québec. Celui-ci, médecin de famille pratiquant la médecine en région, a admis qu’il assistait des personnes en fin de vie, en leur assurant une aide médicale active à mourir, même si un tel geste est illégal en France. Et il ne fut jamais importuné pour ses prises de position publiques et la pratique médicale de tels gestes.
Du côté québécois, en octobre et novembre 2009, les deux Fédérations médicales, Spécialistes et Omnipraticiens, ont accepté, dans une proportion entre 70 et 75% des répondants, qu’un tel acte médical pourrait être accompli, à la condition qu’il soit bien encadré et balisé, reconnaissant aussi, qu’à l’occasion, une telle pratique pouvait déjà avoir lieu sous couvert de l’anonymat. Quant au Collège des médecins du Québec, sur recommandation de son Comité de travail en Éthique clinique qui a réfléchi à cette question pendant une période de 3 ans, il a fait part, début novembre 2009, d’une ouverture à la possibilité que «L’euthanasie pourrait faire partie des soins appropriés dans certains cas particuliers». Les opinions des Fédérations médicales et du Collège des Médecins se retrouvent sur leurs sites, en annexe dans notre section «Références».
Dès lors, l’Ordre des Travailleurs sociaux et des Thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec a laissé connaître son intérêt à se joindre à une démarche active de discussion élargie. Voir leur position dans notre section «Références».
Il en est de même pour l’AFÉAS qui, lors de son Congrès 2009, a entériné une recommandation en ce sens. Celle-ci se retrouve aussi en annexe dans la section «Références».
Également, le ministre actuel de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc, a déjà fait part, lors d’un colloque qui s’est tenu au Saguenay-Lac-St-Jean en 2007, qu’il était réceptif à une telle approche. Depuis sa nomination à titre de ministre, il a rappelé à quelques occasions qu’il gardait un esprit ouvert face à ce dossier.
Du côté fédéral canadien, le projet de loi C-384 visant la décriminalisation de l’acte médical, a de nouveau été présenté, en octobre 2009, à la Chambre des Communes à Ottawa, par madame Francine Lalonde, députée du Bloc Québécois.
Plusieurs événements médiatiques ont eu cours récemment depuis la sortie publique de monsieur Ghislain Leblond, de Québec, un des membres responsables de notre Collectif, quant à ses attentes et à sa demande solennelle pour une fin de vie digne, paisible et respectueuse de ses volontés.
Enfin, nous sommes dans l’attente d’appuis d’autres personnes ou groupes constitués en faveur de l’aide médicale active à mourir/AMAM et envisageons une telle perspective avec confiance et sagesse.